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une rescapée de la vie parmi tant d'autres

VIP-Blog de murielunerescapeedelavie
  • 11 articles publiés
  • 2 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/02/2014 10:11
    Modifié : 10/02/2014 10:59

    Fille (58 ans)
    Origine : Paris
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    [ Mon histoire ]

    suite

    10/02/2014 10:58



    12 JANVIER 2014


    Continuons d'une façon chronologique, cela sera peut être plus simple pour vous et certainement pour moi aussi, car, en ce moment, tous les souvenirs partent dans tous les sens et dans un désordre indescriptible, ce qui m'empêche un peu de m'y retrouver et commence à devenir anarchique, ce qui n'est pas toujours pour me déplaire mais pas sur ce coup.
    18h, dimanche, rentrée à la maison (je n'ai plus jamais revu LARS, mais il reste toujours quelque chose de lui, quelque part en moi et j'en suis vraiment heureuse).

    Accueil souriant et chaleureux de mes parents : alors, sympa, ce week end de filles ?Ben,ouais, pas mal, ballades dans Paris, St Michel, etc....Dîner, télé, énorme bouffée d'émotion lorsque 2 personnes s'embrassaient sur la bouche et larmes discrètes si 2 faisaient l'amour.
    J'avais tellement bien raté ma 4ème, que pour le 3ème trimeste, mon père, anticlérical convaincu, avait réussi à me faire entrer dans un internat catho, de filles, acceptant les athées et toutes autres conféssions. Je ne faisais pas de prières, ni de messes et surtout j'y avait rencontrè la jeune femme chez qui je devait dormir le fameux week end. Elle était en terminale et avait 19 ans et nous faisions le mur, la nuit, nos chambres étant au RDC et prenions le train pour Paris (l'internat était très proche de la gare du Raincy), passions la nuit, devinez où, le plus souvent dormions un peu sous les arbres du square du Vert Galant (et non Galand, dont je vous ai gratifiés depuis le début), où dans des parkings souterrains après de longues nuits musicales et chaleureuses. Puis premier train du matin, retour dans la chambre, remise en pyjama et réveil pour les cours de 8 h. Donc je croyais connaître la vie nocturne parisienne.. Vous avez bien compris, qu'il n'en était rien.
    Lorsque, le mercredi suivant, j'ai retrouvé, mes copines de ma ville d'origine, puisque les parents nous reprenaient le mardi soir et nous ramenaient à l'internat le mercredi soir, je retrouvais mes anciennes potes et la, ne pouvant toujours pas parler de viol, il était d'ailleurs très ringuard d'être encore vierge à 15 ans dans les années Flower Power 70.
    Alors, j'ai joué à l'horrible concours de la 1ère dépucelée et suis devenue une sorte de chef de bande, admirée, ce qui n'avait jamais été mon cas.
    Le dépucelage, le mot viol, n'ayant jamais été prononcé, devenait mon étendard de grande fille libérée, et me permettait d'en parler avec l'idée que faire l'amour était de l'ordre du bonheur total. Mensonge complet, évidemment mais je ne savais pas comment m'en sortir autrement. La souffrance, pour la nuit, seule dans mon lit et la gloriole, pour les autres. Un enfer, au quotidien.
    Aucun souvenir des vacances de l'été 70.
    Grand changement, à la rentrée scolaire, 70/71, mes parents peu friqués, m'ont faite entrer dans une boite privée psycho pédagogique pour ado à problèmes à Paris.
    Finie la banlieue et certaines fréquentations douteuses, normalement.
    Classe de 3ème direction littéraire et philo pour un bac A.
    Ecole plutôt chère, mais supposée d'excellence, ce qu'elle était vraiment. Excepté les élèves, de milieu bourgeois, artiste, enfants de journalistes, d'avocats, de grands médecins, d'homme politiques, etc.... Mais avec de gros problèmes de scolarité, comme moi. Notre professeur de français, homme remarquable, avait pris l'habitude de nous saluer en nous disant : "bonjour, vils suppôts de la bourgeoisie possédante", plutôt humoristique, ce qui ne fait jamais de mal. Mais aussi, nous emmenant au théatre, aux grandes expos de peinture et organisant chez lui, des soirées en petit comité, où tout pouvait être abordé, littérature, peinture, musique, cinéma, politique, culture en général.
    Soirées passionnantes, qui m'ont vraiment fait aimer la lecture l'écriture, l'art en général, en politique, j'avais ce qui fallait à la maison. Prof d'anglais, pareille mais plus de restaurants où j'avais remarqué qu'elle buvait pas mal. Pour les élèves un seul verre et toujours du rosé ? En cours, des textes d'Orwell, de Steinbeck, de Shakespeare et de Wilde (dont un que j'aime particuliérement : "Le portrait de Dorian Gray" ).
    Physique, chimie, maths ratés, espagnol pas trop mal (jolie langue).
    1 fois par semaine, 2 heures en fin de journée, un jeune répétiteur anglo saxon venait pour nous faire parler anglais, sans professeur aux alentours. Il avait l'habitude de ramener des joints de Marijuana. Nous balbutions anglais en fumant des joints.
    Maheureuseument, vers le mois d'avril, certains, n'ayant pu résister aux joies de la délation, nous avons décidé, ma meilleure amie et moi de nous dénoncer en disant que nous amenions la marijuana, ce qui nous a permis de refaire une fugue de plus de 3 semaines, avec l'argent des tirelires des non délateurs et de partir sur Marseille et La Ciotat, où nous avons découvert des grottes dans lesquelles nous avons habité un petit moment, allant nous laver sous le robinet du port (mon amie avait aussi embarqué dans cette super aventure son petit ami.) Nous pouvions nous baigner nus au pied de nos grottes et un boulanger de La Ciotat, nous aimant bien, nous fournissais en croissants chauds dès 5h du matin. Nous volions un peu à manger, par ci, par là mais très peu pour ne pas trop dévaliser des petits commerçants déjà pas très riches. le Monoprix, nous dérangeait un peu moins et en voulant voler un maillot de bain car ils nous avaient semblés voir un voyeur en haut des grottes, je n'ai pris que le haut, relativement inutile car les seins nus étaient très à la mode, beaucoup moins que le bas du corps féminin.
    Puis, au bout d'un moment, direction Digne et Sistéron en stop car nous voulions rejoindre Malataverne, près de Montélimar, pour un festival rock qui devait avoir lieu 10 jours, plus tard, d'où l'étrange itinéraire utilisé pour rejoindre Montélimar, mais que c'était beau, ses chemins de prè Alpes, excepté que nous n'avions rien à manger, sauf des pissenlits dans de grands champs très verts et quelques petits larcins dans le seul commerce buvette du lieu. Nous nous lavions ainsi que notre linge dans de magnifiques ruisseaux qui ondulaient dans cette herbe verte.
    2 à 3 personnes s'étaient jointes à nous depuis La Ciotat, dont un, qui était mon petit ami, puisque maintenant, je connaissais et malgré la douleur, je continuais à serrer les dents.
    Un jour, mourrant tous de faim, nous avons découvert dans un pré solitaire, un petit veau, que nous avons décidé d'attraper, de le découper et de trouver un moyen pour le faire cuire. L'un d'entre nous, avait un petit couteau et bien que nous nous soyons tous mis en position de l'encadrer, personne ne fut capable de donner le moindre coup de couteau à cette adorable petite bestiole et nous avons continué à manger des pissenlits.
    Puis l'heure approchant de partir pour Malataverne, nous repriment nos maigres bagages et redescendiment dans la vallée, toujours mourrant de faim. Coup de chance, nous trouvâmes en route un couvent de Soeurs Hosptalières qui nous accceuillirent, nous firent manger et dormir et nous arrivames sans encombres sur les lieux du festival.
    A peine, installés dans une grange pleine de foin, sur le chemin qui menait vers la scène, nous, mon amie et moi, les autres étant partis ailleurs, tombâmes directement sur la voiture de mon père, avec à l'intérieur, mon frère et le frère de mon amie et mon premier reflexe fut de m'enfuir dans les bois alentours, le sien fut de rester pétrifiée sur place. Mon père, qui avait refusé d'appeler la police, à l'inverse de celui de mon amie, est sorti comme une flèche de notre DS 19 de l'époque et à commencer à me courir après en me disant gentiment de revenir, que tout çà n'était pas bien grave et que nous allions en parler tranquillement ensemble. Piteusement, je suis revenue, mon amie était déjà dans la voiture, pendant que des policiers nous cherchaient à la jumelle sur une crête voisine accompagnés du père et de la mère de mon amie, braves gens.
    En voyant le visage de mon père en le retrouvant, j'ai compris que cela ne serait pas vraiment facile à règler gentiment. Sans u mot, il m'a fait monter dans la voiture et nous avons rejoint ma mère, nous attendant dans un hotel proche. Me laissant sous la garde de ma mère qui pleurait à chaudes larmes, il est parti prévenir avec mon amie ses parents et les gendarmes que tout était fini et que chacun pouvait rentrer chez soi.
    Rentrées à Paris, réunion de quelques profs à la maison, pour trouver une juste punition si nous voulions revenir en seconde l'année suivante avec LE BEPC.
    Nous n'avons bien sûr par démordu de notre version d'avoir amené la marijuana en cours, ce qui a permis au jeune répétiteur de ne pas perdre son boulot et surtout étant majeur de ne pas avoir d'ennui avec la justice et des mineurs.
    La mienne fut de partir vivre chez ma prof d'anglais, le mois et demi qui restait et l'école nous payait des cours privés de rattrapage pour cet examen.
    J'ai enménagé dans la semaine et découvert que tous les soirs, il y avait du rosé à boire enn dînant, d'autres invités et lorsque je n'avais pas de cours ni de révisions, un de ses amis d'une trentaine d'années, avait le droit de m'emmener dans Paris, particuliérement à Montparnasse et plus précisément à la Coupole, où se retrouvaient tous les comédiens du Café de la gare, Coluche, Romain Boutaille, Miou Miou, Dewaere, Depardieu, Sotha, Guibet et les autres, à d'autres tables, des peintres, des écrivains, des chanteurs, enfin un Paris que je ne conaissais pas et les premiers Kirs aidant, je n'ai quasiment plus quitté, l'alcool, non plus d'ailleurs et me voilà partie pour 13 ans d'alcool vraiment solide.
    J'ai quand eu mon BEPC mais l'alcool venait de devenir le MAITRE et ce pendant 19 ans,
    les 6 dernières années ont été celles du combat contre l'alcool jusqu'au 18 novembre 1990, où j'ai réussi à poser mon verre jusqu'à aujourd'hui.
    La suite, plus tard, c'est vraiment épuisant de raconter sa vie, même quand parfois, elle manque un peu de piquant.

     






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