Jeudi 12 Décembre 2013
LARS DIMANCHE,
Ne déjeunant jamais le matin, le petit déjeuner finit en café -clope mais pour lui
faire plaisir, je me suis forcée à manger un croissant, ce qui semblait le ravir.
Puis ne devant rentrer que le soir, à la maison et étant déjà plus apaisée, nous décidâmes de passer une journée à retourner faire la manche dans ses endroits de
prédilection, car devant repartir bientôt vers son éternelle errance qui se situait à
ce moment, à Katmandou au Népal, il avait sérieusement besoin d'argent.
Après avoir passé plus d'une demi heure à déméler mes cheveux (je crois qu'il commençait, sérieusement à en avoir marre de ma tignasse), il se leva en disant,
"et si maintenant, nous y allions".
Il avait du mettre un sacré moment à sêcher mes vétements au sêche cheveux, pendant que je dormais comme un bébé, car c'était juste un peu humide. Il a insisté
pour rajouter sur mon jean éffacé, Dylan, Jefferson Airplane, Gratefull Gead , Soft Machine et Pink Flyod, plus les miens, c'est à dire que tout devenait illisible mais c'était plutôt chouette.
Et nous revoilà partis, à la Contrescarpe, idéale le dimanche matin car beaucoup d'étrangers, toujours émus par la musique française, particuliérement
lorsqu'il s'agissait de Donovan, Simon and Garfunkel et Bob Dylan, jouée par un danois. Mais peu importe, leur ressenti remplissait ma petite casquette et à nouveau,
ceux qui connaissaient bien cette musique, venaient s'asseoir et chantaient surtout avec Lars, d'abord parce que ma voix ressemblait au cri du renard pris dans un piège à loup (je vous promets, dernier loup, quoique, qui peut prévaloir de la suite de mon récit, même pas moi) et surtout parceque mon anglais de l'époque était plus que minimal.
Lorsque, nous prîmes notre dernier café, vers 5 heures, nous sommes devenus un peu tristes car nous sentions bien que nous n'étions pas prêts de nous revoir.
Katmandou est loin de Paris.
Il m'a raccompagné jusqu'à la gare St Lazare et me dit simplement :" si nous devons nous revoir un jour, nous nous reverrons, sinon, prend soin de toi, car je t'aime très
fort", avec son habituel et sonore baiser sur le front.
Je pris mon train de banlieue avec l'argent qu'il m'avait donné, afin de ne pas être arrétée par les contrôleurs, cette fois ci et moitié pleurant, moitié souriant, je me préparais à affronter les mensonges que je détestais mais qu'il faudrait bien assumer.